jeudi 28 mai 2009

Tahiti

Bon je prends du retard sur ce blog, pas bon, ça, pas bon du tout... Et j'avoue que le rythme polynesien a tendance a entamer la volonte du travailleur le plus assidu, et j'ai donc la flemme de reecrire cette tartine sur laquelle j'avais fait un effort de style... Donc je vais basculer dans celui telegraphique, pour plus de rapidité, car il est 22h, et je pars demain a 6h30 pour Papeete, et ensuite les Tuamotus, les lagons du bout du monde.
Arrivee Raiatea chez Simon (surfeur - cuistot sur voilier charter), Manuelle (prof de plongee) et petit Tao, 2 ans, angelique demon ou ange demoniaque selon les heures. Tres TRES gentils, heberge chez eux. Aurais pu tomber plus mal.
Eau 28°C, temps variable, lagon bleu.
Cout de la vie tres élevé.
Ici, 2 categories de francais de metropole :
Categorie 1 : profs, gendarmes, medecins (ou autres metiers de la sante). Gros salaires, la belle vie au frais du contribuable.
Categorie 2 : voileux de passage et autres deracines, puis ceux qui bossent dans le tourisme et qui triment, car tourisme mal barré.
Locaux : gros consommateurs de bieres, physique a l'avenant. Exemple, Mete, stagiaire au club de plongee, 20ans, en terminale, enceinte du 3ieme enfant, grosse.
1er jour de plongee : club appelé pour aider a repecher une voiture dans le port. Gendarmerie sur place, no comment sur la gestion de l'evenement.
1 a 2 plongees par jour, exercices de remontee d'urgence. 14 seances plus tard : diplome niveau 2 CMAS validé, equivalent Rescue Diver PADI. Nico pret a sauver la veuve et l'orphelin, sous l'eau je veux dire. Requins pointe noire nombreux et excites par poissons morts emmenes par les guides de plongee. Epave. Requins gris, 1m80, tortues, raies leopards, gros temps, grosse houle a l'exterieur du lagon, vagues enormes.
Quelques marches sur l'ile, vue sur lagon magnifique. Nage dans le lagon avec masque et tuba jusqu'au motu (petit ilot desert en bord exterieur de lagon), trop beau.
Samedi soiree mojitos chez Manu et Simon, plein de rencontres, papotage intensif, mal de crane le lendemain.
Beaucoup de jeux avec petit Tao, guitare, velo, collection de coquillage.
Super ambiance au club de plongee, Hemisphere Sub, avec en prime une bonne petite ristourne sur la douloureuse.
Les premiers jours : pas vraiment envie de rester trop longtemps (pas grand chose a faire au premier abord), mais apres 2 semaines, pas du tout envie de partir, on se fait au rythme insulaire, rencontres sympas, pleins de petits coins de paradis pas encore découverts. Mais compte en banque s'allege vite.

J'espere faire un petit article avant de partir sur l'ile de Paques (18 juin prevu).

jeudi 14 mai 2009

From Quebec

Pour information, ne reservez jamais un billet d'avion par le site e_d_r_e_a_m_s (je mets volontairement des tirets pour eviter les renvois). J'ai fait l'erreur de booker par eux un vol Auckland - LosAngeles - Vancouver - Montreal quand j'etais en Australie (en effet Kathleen ne pouvait me rejoindre en NZ). Quelques jours plus tard, je recois un email comme quoi je dois envoyer un scan de passeport (ok) et un scan de carte VISA recto verso : pas OK! Je leur ecris donc, en envoyant mon passeport, que je ne veux pas envoyer ce scan, mais que je peux appeler pour confirmer mon numero de CB. Aucune reponse. Donc 6j plus tard (pas toujours facile d'appeler d'Australie, vu la couverture reseau...), j'appelle (ah oui, ils sont bases en Espagne, mais ca, j'ai vu apres), mais cette histoire de scan est dans leur procedure interne pour proteger l'acheteur, on me dit donc qu'il faut vraiment que je l'envoie, et que mon vol est toujours reserve au meme tarif. Finalement je le fais. Reponse 3j plus tard avec nouvel email : le tarif avait finalement augmente, est-ce que je suis toujours ok? Je reponds le jour meme par email que oui, c'est toujours ok, je confirme la reservation. La-dessus aucune reponse, je me dis que tout est beau. La veille du depart, le dimanche 10, c'est a dire le jour de mon retour a Auckland, je checke mes emails et mon compte en banque : rien, nada, walou, peau de balle, pas de paiement ni de billet electronique. Oh p****. C'est dimanche, c'est le jour du Seigneur mais pas des bureaux de compagnies aeriennes, toutes fermees. E-d-r-e-a-m-s est ferme tout le weekend. Ils ont bien une adresse email urgenceweekend@edreamsdemerde.com, a laquelle j'envoie un message qui dit, en gros : "mais queske ce ke ce bordel!?" mais j'ai deja eu une idee de leur reactivite... J'appelle donc directement Air Canada avec mes derniers credits de telephone : pas de confirmation pour M Vermalle. Bon. Derniere solution : je file a l'aeroport. Air Canada et Air New Zealand ont leur vol en code share, je vais donc au bureau d'Air New Zealand, qui me dit d'appeler le centre de reservation (numero gratuit) d'un air sceptique. En effet, organiser un vol avec 2 escales 24h avant le jour du depart, ca risque d'etre chaud.
J'ai finalement passe 2h au telephone avec le tres aimable et tres serviable agent d'Air New Zealand, qui a degote, a la sueur de son front oserais-je dire, le billet qui m'a permis d'arriver comme prevu le 12 mai a Montreal. Il m'a trouve un retour egalement avec 1 seule escale. Et tout ca, pour le MEME PRIX que ce que me proposait e-d-r-e-a-m-s, a 20 euros pret...
Soulage (ah oui parce que je commencais a etre vraiment sur les nerfs avec cette histoire), je rentre a l'hotel et envoie un email a e-d-r-e-a-m-s, a l'adresse d'urgence et a mon contact habituel, pour dire STOP, on annule tout. Et bien vous allez rire, mais dans les 24h suivantes, j'ai recu 3 (!!!) messages de leur part pour me dire qu'ils avaient bien pris en compte mon annulation, sans frais bien sur. Sur un de ces emails, ils me disent que de toutes facons, je n'avais pas confirme le nouveau tarif, donc que ce n'etait pas reserve. Alors meme que dans l'historique des messages plus bas, apparait ce message de confirmation. Donc voila, boycotter e-d-r-e-a-m-s. Pour ce type de vol, il est plus judicieux de faire une recherche par internet pour voir quelle compagnie offre le meilleur prix et quel est le vol, et ensuite appeler directement cette compagnie. En general, le service client est un numero gratuit, on economise une petite commission, on donne le numero de visa par telephone et non sur un site internet... Enfin voila, je suis a Montreal jusqu'au 27 mai, le blog va s'arreter de bloguer pendant de 2 semaines, et ensuite c'est reparti, ca commencera fort avec Tahiti (en haut de la liste du programme a faire : plonger dans les iles Tohamotu et ses bancs de requins), puis l'Ile de Paques, que j'attends egalement avec impatience. L'organisation de la fin du sejour en Amerique du Sud est encore un peu floue... Merci encore pour les comments et a ceux qui suivent ce blog! Petit rappel pour de petits plaisirs des yeux, du coeur et des oreilles :
Blog de Caroline Vermalle (aka my favourite sister) : http://carolinevermalle.typepad.fr/
MySpace de Janski Beeeats (aka my favourite brother): http://www.myspace.com/janskibeeeats

dimanche 10 mai 2009

Voyage express en Terre du Milieu

Je n'ai que 6 jours en Nouvelle Zelande, donc je decide de me concentrer sur l'ile du Nord. Plus facile d'acces, mais moins grandiose et sauvage. Ici c'est l'automne, c'est tres pluvieux et il commence a faire vraiment froid, d'autant plus froid que l'on descend dans le sud. Mais au dela du temps changeant, des les premieres heures, j'ai la sensation que la nature est ici sublimee. L'herbe semble plus verte, le ciel plus bleu quand il perce les nuages, la mer plus transparente, les rochers plus durs, les nuages plus denses, le sable plus fin, l'air plus vivifiant, pur, clair, la laine des moutons plus soyeuse et le regard des vaches plus eveille. La nature est plus nature, et l'air pur donne un eclairage particulier a tous les paysages.
Auckland s'ouvre sur une grande baie, et ressemble a une ville australienne, avec peut-etre plus de mixite. J'ai opte pour la solution voiture de location + auberge de jeunesse, chacun revenant environ a 25$ kiwi, soit quelquechose comme 11 ou 12 EUR, donc moins cher que le petit camping car et l'emplacement camping. Et surtout, je dors au chaud, et profite des excellents hotels de backpackers, avec leur cuisine bien fournie (meme en epices), et autres guitares et jeux a disposition
Premiere etape : the Poor Knights Islands, classees au top 10 des sites de plongee dans le monde par feu le Commandant Cousteau himself. Il fait froid mais l'eau se maintient a 19-20 deg C grace a un courant chaud passant le long de ces iles, ce qui explique le faune et la flore aquatique particuliere du lieu. Sur les dernieres 10 minutes de bateau pour atteindre l'ile, nous sommes entoures par des centaines de dauphins, certains venant s'amuser dans les vagues a quelques metres de nous. Magique. Il y a une douzaine de personnes, mais je plonge en duo avec un local qui me sert de guide personnel. Vieilles, dorades, raies, king fish, et un mur tapisse de nudibranches et d'eponges aux couleurs flashy, jaune, violet, que je longe jusqu'a -38m - my deepest dive ever!
C'est beau mais vache, c'est frais. Je tremble pendant 30min apres la plongee car je suis frigorifie malgre la salopette + la veste de 7mm, mais bon, il faut y retourner, on n'est pas la pour broder les mouchoirs. Cette fois nous descendons dans une espece de cave sous-marine, au fond de laquelle un grand banc de petits poissons aux yeux globuleux se tapisse. En repartant du fond de la grotte, on voit tout ce petit monde aquatique en contre jour, wahou.
Sur le retour en bateau, un groupe d'un autre type de dauphins, plus gros, viendra nous narguer...
Dans l'auberge de jeunesse chaleureuse, la soiree est animee grace a Steven, un jeune Kiwi costaud et fort en gueule, qui m'offre 3 bieres pendant qu'il s'en enfile 10, avant de sortir dans un pub irlandais. Groupe live tous les soirs et bagarre 2 fois par semaine.
Plus au Nord, Bay of Island est un des highlights touristiques de NZ, mais le temps est plutot mauvais : aucun club de plongee ne plonge sur l'epave du Rainbow Warrior, trop de mer. Je trouve quand meme un petit club qui est ok pour aller sur l'epave du Canterbury. Un minuscule bateau, juste moi, l'instructeur et le "Captain" : je suis passe du plus gros club de plongee de NZ au plus petit.
Pour info, le Rainbow Warrior est ici dans toutes les memoires, les plus jeunes connaissent parfaitement l'histoire, et les Kiwis gardent une enorme rancoeur, legitime a priori, sur cet attentat orchestre laborieusement par les francais. Voir http://www.rainbow-warrior.org.nz/home.asp
Cette fois, l'eau est a 17 deg C, mais l'epave du Canterbury, toute recente (2007) et preparee specialement pour les plongeurs, vaut le deplacement.

Ensuite, direction Rotuora, station thermale aux multiples sources d'eau chaude, mais le temps est vraiment pourrissime, il pleut des cordes, on ne voit rien, donc je trace. La pluie cesse vers la Waimangu Volcanic Valley, je m'y arrete donc. La rando de 5km est tres bien renseignee : elle longe des lacs volcaniques bouillonnants, l'air sent l'oeuf pourri a cause du soufre, la terre est chaude, ca murmure la-dessous, ca fume d'un peu partout, l'ambiance est plutot inquietante, on n'ose pas taper du pied de peur que tout saute d'un seul coup... La derniere grosse eruption date de 1870, mais de plus petites ont eu lieu jusqu'en 1920, c'est donc tout jeune. Les couleurs sont etonnantes, lac bleu azur, crystaux vert vifs, algues rouges.
Je pousse ensuite jusqu'a Hamilton pour faire une pause pour la nuit, et reprends la route le lendemain, le but du jeu etant d'arriver au Mont Ngauruhoe, dans le Tongariro National Park, un autre haut lieu du tourisme kiwi sur l'ile du Nord, notamment grace a son role du Mordor dans Lord of the Rings ("L.O.T.R : la meilleure chose qui soit arriver au tourisme neo-zelandais depuis le capitaine Cook" dixit Lonely Planet, Cook ayant decouvert les iles...).
Je pause mon sac a dos chez "Extreme Backpackers", une auberge qui fait aussi office de salle d'escalade et d'organisateur de tour de rafting, canyoning, trekking, etc. A priori le temps pour le lendemain risque d'etre mauvais, et donc le fameux "alpine Crossing", sentier de rando qui passe entre les 2 volcans (respectivement a 1900 et 1700m) pourrait etre completement sous les nuages. Mais vers 21h, le type de l'hotel vient nous voir pour nous dire qu'une petite fenetre de beau temps pourrait nous donner l'opportunite de faire le "crossing", ou au moins une partie. Rendez-vous le lendemain matin a 7h pour s'equiper, en effet il va faire froid la-haut, tres froid (-10), venteux (70 km/h) et on risque d'avoir de la neige et de la pluie. Qu'a cela ne tienne, on reste tous motives. Nous sommes un groupe de 5, un tout jeune blondinet allemand bien en forme, un couple d'anglais dans la cinquantaine et un israelien. Pas de guide mais notre "organisateur" nous brieffe bien sur la rando en nous deposant au debut du sentier.Le soleil est bien au rendez-vous, le temps est clair, presque brillant, et la vue sur le massif volcanique absolument fabuleuse. Mais l'on peut deja voir les nuages bas et gris arrives au sud-ouest, ce qui nous donne a priori entre 2 et 3h pour en profiter pleinement et clairement. Le sol est d'abord couvert de buissons, puis d'herbe grasse, puis au fur a mesure que l'on monte, la terre se retrouve a nu, puis c'est la roche volcanique dur, et enfin la terre volcanique meuble, reste de la derniere eruption. J'arrive bien sur tres en avance sur l'horaire prevu, mais j'envoie un texte a l'auberge et le van arrive peu apres, ce qui me permet d'attendre au chaud tout en papotant avec le chauffeur. L'allemand arrive peu apres (il s'est rendu compte de son erreur et est revenu sur ces pas), puis les anglais une heure plus tard : j'apprends que l'Israelien a fait demi tour quand ca commencait a etre bien gele, glissant et venteux. Certainement une de mes plus belles randonnees, tous pays confondus. Je reste donc une 2ieme nuit chez Extreme Backpackers pour me reposer avant de reprendre la route pour Auckland le lendemain.
Cette route justement, j'essaie de la faire en evitant les grands axes, ce qui m'offre une derniere fois de tres beaux paysages de collines herbues et formations rocheuses interessantes - je passe notamment dans la region ou ont ete tournes les scenes de la Comte et HobbitBourg ("the Shire" et "Hobbitown" de Lord Of The Rings).

La suite du programme? Et bien il est temps de faire une pause dans ces vacances ereintantes, vous ne trouvez pas? Rechargement de batteries (affectives notamment) a Montreal!

Byron Bay, Waterfalls Way, Blue Mountains - derniers jours australiens

S'il devait exister une plage parfaite pour le weekend apres une dure semaine de travail, celle de Byron Bay et des environs s'en approche fortement. Eau crystaline, belles vagues, littoral sauvage, sable fin, aucun debris ni algue, et plus loin les dauphins qui s'amusent a proximite des surfeurs. La ville de byron Bay en elle-meme (ou plutot le village) a du charme, petites boutiques de gout, front de mer pas trop betonne, a 10000 lieux des grandes tours hotelieres de Surfer Paradise. Marche jusqu'au phare, ou le sympathique employe du mini musee qui s'y trouve nous explique le fonctionnement de la chose (designed by the french!!!), baignade puis shopping (et oui, je ne suis plus tout seul).
L'etape suivante est Dorigo, au debut du Waterfalls way. On enchaine donc la route sur des kilometres. Petite montee de stress pour moi quand Marie prend le volant de notre gros camping car poussif, sur une petite route de montagne, sinueuse et etroite, de nuit... Enfin, on arrive sain et sauf au camping de Dorigo. Et la, c'est une autre histoire : il fait VRAIMENT froid dans ce bled, perche a quelques 1000m d'altitude. On fait la cuisine dans le camion...
Depart tot le lendemain, pour avaler les 600km prevus jusqu'aux Blue Mountains. Quelques haltes pour aller admirer les chutes et autres gorges, et au McDo pour choper du Wifi pour le laptop de Marie. Nous traversons de petites villes tranquilles, embellies par les magnifiques couleurs d'automne, nuances de rouge, jaune, orange, marron, vert. Cela fait bizarre de voir ces couleurs une 2ieme fois en 6 mois... La derniere partie de la route est tres sinueuse, virages a 30km/h, et apres 14h de route, on est cuit. On s'arrete donc sur un aire de picnic, donc sans branchement electrique, donc sans chauffage. D'ou une nuit courte et fraiche, je reprends la route a 6h30. Le paysage s'avere magnifique, tres accidente, avec des nappes de brumes dans les vallees. Nous arrivons finalement au camping a l'extremite ouest des blues mountains vers 11h.
Les panoramas des blues mountains sont grandioses, j'imagine que ca doit etre quelquechose comme le grand canyon. Premiere rando autour de la Bridal Veil Falls, par un sentier amenage a flanc de falaise, puis quelques autres petites marches superbes, notamment a proximite des "3 sisters", certainement la formation rocheuse la plus photographiee en Australie apres Ayers Rock.
Le lendemain, le retour a Sydney le matin nous permet de profiter la ville une derniere fois (ah si, j'oublie mon telephone portable une derniere fois chez Apolo, le taxi doit faire demi-tour. Je me disais bien...). Retour au Japon pour elle, et direction Kiwi land pour moi!

Cape Trib, Cairns, Brisbane

Je recupere mon amie Marie, qui arrive de Nagoya, a Cairns, et direction Cape Tribulation, dans des conditions completement differentes : grand soleil et temps sec au rendez-vous, ce qui incite a plusieurs longues pauses le long de la cote, sur les plages suavages du Queensland. Snorkeling bis le lendemain, les tortues sont de nouveau la, elles se laissent approcher et toucher : lovely (pis, pour une fois qu'il y a un animal pas dangereux en Australie, on va en profiter). Ballade dans la rainforest, puis marche de nuit avec guide, au cours de laquelle nous verrons moins de bestioles interessantes qu'il n'y en a dans les douches du camping. A eviter. Retour a cairns le 28 avril donc, c'est a dire un jour APRES ce que dit mon contrat de location, qui etait clairement jusqu'au 27, mais j'ai zappe. Mes competences organisationnelles n'ont pas l'air de s'ameliorer avec le temps...
Vol Cairns-Brisbane, et arrivee a Brisbane en fin d'apres midi. On se pose dans une immense auberge de jeunesse ou l'on nous donne une cellule aussi bruyante que minuscule, pour 70$. Cela dit, elle est idealement placee dans le centre, donc on repart direct en ballade dans la ville. Le business center, le parc botanique farci d'opossums peu farouches, puis le West End, quartier un peu plus "alternatif" et colore. Re-marche urbaine le matin, qui confirme notre impression de la veille : cette ville est geniale, nous tombons sous le charme tous les 2. Architecture urbaine reussie, integration intelligente de parcs, d'espaces pietons et pistes cyclables (un pont est specialement prevu), y compris acces handicapes, nombreux equipements gratuits a disposition (barbecues, "city beach" avec du vrai sable, falaises pour l'escalade, etc). Une marina superbe, la Brisbane River, meme les bretelles autoroutieres d'acces au centre sont bien integrees. Et une grande diversite dans la population, ca change de la caricature australienne. Ils ont l'air de citadins contents de l'etre, ils ont du gout et sont aimables.
Nous chopons un taxi pour rejoindre l'agence Apollo de location de camping car : le jeune chauffeur indien nous repetera 4 fois que nous sommes ses tout tout 1ers clients> On est tout tente de le croire vu sa conduite mal assuree... Nous profitons d'un deal special avec Apollo : une "relocation" entre Brisbane et Sydney, ce qui fait que les 3 premiers jours de loc sont a 1$ par jour... Il y a 940 km en direct, nous avons 5 jours pour les faire, nous ferons au total 1500km.
1ere halte apres la sortie - tres laborieuse - de Sydney : le sanctuaire des koalas. Marie ne resiste pas a la tentation du "koala cuddling" (calin) avec la boule de poil.
2ieme halte : Surfer Paradise, sur la cote. J'aurais bien continuer jusqu'a Byron bay car la nuit tombe mais cette ville est a priori a voir. Ca ressemble a l'image que je me fais de Miami : de grands buildings blancs le long d'une plage de sable aux deferlantes impressionnantes. On marche 200m sur la plage, je suis au telephone avec les parents, blabla, retour au camion, Marie me demande les clefs, et je lui donne... celles qui restent. Oops, probleme. La clef principale (contact et ouverture des portes) et le porte-clefs ont disparu de l'anneau tout tordu et a moitie ouvert. Arg! Ils ont du tomber pendant que je telephonais d'une main et jouais avec l'anneau de l'autre. Puta madre, on est dans le caca car il fait sombre maintenant, on n'y voit goutte... J'appelle la Hot Line d'Apollo, oui il y a certainement un double a l'agence de Brisbane, mais pas moyen de l'avoir ce soir. Et le lendemain, il faut que j'aille les chercher moi meme a Brisbane. La seule chose qu'ils peuvent faire, ces incapables, c'est d'envoyer un serrurier pour ouvrir le camion pour qu'on puisse y dormir. La mega poisse, et un blame pour le service Apollo, incapable d'envoyer un simple coursier en urgence. Je me refais la plage de long en large au clair de lune, peine perdue. De retour au camion, l'original serrurier s'affaire sur la serrure en compagnie d'un jeune couple de francais attire par l'odeur des ennuis. Ca galere, et finalement on trouve un fenetre non bloquee, la fille se faufile dedans pendant que Marie est repartie avec la lampe du serrurier. Je me maudis, puis MArie repart avec ma lampe torche pour une n-ieme tentative pendant que je me torture l'esprit sur les possibles options qui ne fouteraient pas en l'air notre planning serre et le court sejour de Marie. Et la, o miracle, o good karma de Nico, j'entends un cri : elle les a retrouve, de nuit, dans le sable, sur une grande plage... On file au camping de Byron Bay (qui avait ete reserve a l'avance en plus), bien soulages, et on s'enfile un bon barbeuc pour se remettre de ses emotions...