vendredi 24 avril 2009

Un apercu de bout du monde : Cape York.

(ou dans quelles conditions se retrouver a esperer retourner dans son petit confort urbain et aseptise...)

C'est reparti pour une journee de route : Atherton donc, Mareeba, puis la sublime Mulligan Highway a travers l'outback montagneux du nord Queensland, Mount Molloy, Lakeland et enfin Cooktown. Quelquepart sur la route, je m'arrete dans un bled perdu pour cacher un petit quelquechose pour mes potes de Curtin Springs. Il y a un miniscule aerodrome, je longe la piste sur un chemin chaotique et m'arrete pour preparer mon paquet. Un australien se pointe, "plus country que ca, tu meurs", chemise dechiree, chapeau troue, barbe crassouse, mains tremblantes.
"Qu'est-ce que tu fais ici?"
Ben, comment dire... Je tente d'expliquer le pourquoi du comment, mais je le sens moyennement emballe pour mon idee de cadeau que quelqu'un viendrait hypothetiquement cherche dans quelques annees... Je finis par demander :
"Is it a private area, here?
- Well, This side is private (il me montre effectivement la cloture en barbele d'un cote du chemin, avec derriere, un semblant de jardin, du bordel agricole et plus loin, ce qui doit etre sa maison) and this side is not public" en me montrant la piste d'atterrissage et le chemin. OK, en gros j'ai rien a faire la. Il continue :
"Et de toutes facons, ton truc, si tu le mets la, il sera "washed away" par les pluies, pendant la wet season, tout l'aeroport est inonde. Et ya meme des chances pour que mes chiens le bouffent avant ca." Ca va, j'ai compris. Je ne lui demande pas pourquoi sa p**** de maison est en zone inondable, mais bon, ce qu'il me dit est plus que realiste, donc je repars trouver une autre cachette. J'aurais bien demande a l'emeu de service, mais il n'y a que ces casoars dans le coin : pas aussi aidants...

Cooktown, coince entre la mer, la riviere Endeavour et les collines a la vegetation touffue, est la derniere "ville" avant de rentrer reellement dans Cape York et ses parcs nationaux. Il y regne une ambiance de bout du monde bien particuliere. La population est a moitie blanche a moitie aborigene, on se retrouve ainsi melange a pecher sur le "wharf". Mais le soir venu, ceux qui titubent dans la rue a la sortie des bars sont essentiellement les natifs...
J'y arrive en fin d'apres midi, je me ballade sur la belle plage sauvage de Finch Bay puis sur la colline abritant le phare, qui offre un panorama a 360 degres. Le soir, je me fais plaisir avec une grosse pizza dans un resto italiano-thai, et je papote rapidement avec le patron du lieu, italien, qui en est a son 17ieme restaurant en Australie. Le but de sa manip est de faire du business pendant 2-3 ans, puis de sillonner le monde l'annee suivante.
Pour le lendemain, j'ai prevu de m'attaquer a la rando du Mont Cook, qui domine les lieux - 3 a 4h de marche dans la foret. Mais il y a des matins, comme ca, ou l'on sent que ca va merder.
Je commence par me faire devorer par les petits moustiques coriaces du coin (moustiques etonamment absents lors de mes precedentes etapes). Puis je renverse mon cafe (le dernier sachet, en plus!) sur le plan de travail du camper-van, en accrochant l'anse de la tasse avec le fil du grille-pain : ce dernier vient en effet de declencher l'alarme incendie stridente du vehicule, les tartines etant restees coincees dedans... Bon, on ne va pas se demonter pour si peu. Je pars donc du camping vers 8h30, en oubliant bien sur que j'ai toujours la prise branchee sur le cote du van. Soit. Je mets un temps fou pour trouver la bonne piste ou debute la marche (traduire par : je me perds dans une ville de moins de 1000 habitants...) et commence la marche vers 9h. Il fait deja chaud, je tombe la chemise et monte d'un bon pas pendant une bonne demi-heure, jusqu'a ce que je perde la trace du sentier. C'est au moment precis ou j'essaie de retrouver la trace de la piste que je me fais litteralement agresse par une escadrille de mechantes petites guepes toutes jaunes et toutes enervees. AAAAAAAAAAAAAAAAAA, j'agite tout ce que je peux, bras, jambes, chapeau, appareil photo, en courant droit devant, dans un pathetique remix de mon episode des fourmis rouges... C'est qu'elles font mal, les garces, et elles sont tenaces en plus. 2 piqures sur le ventre, 2 sur les bras et une sur l'oreille : ca lance fort pendant quelques minutes mais ca finit par se calmer, tout comme mon rythme cardiaque. Bon, je mets mon sweet a manches longues, avec capuche et chapeau par dessus (comme si ce petit cinema ne m'avait pas donne chaud...) et je reviens sur mes pas pour essayer malgre tout de trouver ce chemin et continuer cette marche. Peine perdue : je subis une 2ieme attaque surprise venue de nulle part, fuis donc lachement une 2ieme fois et dois m'autofouetter hardi tiens bon avec mon Tshirt pour eviter les piqures. Pfff, ca va etre long, cette rando...
Et bien sur, en m'asseyant plus loin sur un rocher pour faire un peu le point de cette situation somme toute bien mal embarquee, mes cheres amies les fourmies (les rouges avec l'abdomen vert) me rappellent que ce rocher, c'est le leur, en me mordillant affectueusement la main.
OK, cette fois les enfants, j'abandonne, c'est la goutte d'eau, je jette l'eponge, finito bandito. Je vais rentrer chez moi, me poser au fond du canape pour mater un bon DVD, quelquepart au 17ieme etage d'une grande tour moderne en pleine jungle urbaine. Mais il faut reprendre le chemin en sens inverse, et les guepes sont toujours dans le coin. Un homme averti en vaut 2, et je me suis fait avertir 2 fois, nous avancons donc a 4 tout doucement, 2 pas a la minute, plus lent tu recules, en essayant de distinguer d'ou elles viennent. Et je finis par le voir, ce satane gros nid, accroche a un arbuste juste sur le bord du chemin, afin que celui-ci ne s'evanouisse. Il fallait etre miraud pour ne pas le voir! Je ne suis peut-etre pas le seul a avoir couru dans tous les sens a cet endroit-la, voila sans doute pourquoi le chemin n'est plus si marque. J'evite donc soigneusement le nid et me tire de cet endroit mal fame, non sans avoir lance, de loin, quelques pierres dans le nid, histoire qu'on soit quitte, c'est completement idiot mais ca soulage.
J'aurais bien ete a la plage pour me detendre par un bain de mer, maisles meduses-boites (l'animal le plus venimeux au monde, je vous laisse verifer) et les crocos gardent la cote. Vache de pays, l'Australie, c'est pas pour les sissies.
Je reprends donc le camion pour faire 40km de piste vers le nord, jusqu'a la reserve aborigene de Hope Vale, region dans laquelle l'alcool est strictement reglemente. Mais l'interet est limite, la ville etant identique a toutes celles traversees, mise a part que la population est majoritairement aborigene. Donc retour au camping, piscine, lecture, puis verre de vin et pizza, dans le meme resto que la veille.
Retour a cairns le lendemain pour une longue session internet (comme vous pouvez en juger). Et demain matin, la derniere etape australienne commence avec MArie, qui arrive du Japon!

lundi 20 avril 2009

On the road in Queensland : Atherton Tablelands

Je passe ma 1ere journee australienne solo a Cairns, ville ideale pour flaner sainement. Malgre la presence de la grande barriere au large, il n'y a pas de belle plage ni d'eau turquoise a Cairns : le bord de mer est vaseux et herbu, et il y a - encore et toujours - des crocos (si l'on en croit les panneaux). Pour palier a cela tout en profitant du climat avantageux de la ville, ils ont construits une immense piscine d'eau de mer publique et gratuite, ouverte de tout cote (le "lagoon"), avec fontaines, pentes douces, plage de sable, tout cela au milieu d'un parc equipe de barbecues, divers installations de picnic, et autres jeux pour enfants. Ce parc verdoyant se prolonge tout au long du front de mer, et propose piste cyclable, terrain de beach volley, installations de fitness, skate park, etc. Bref, il fait plutot bon vivre a Cairns, surtout que "l'Esplanade" (la rue longeant le parc) regorge de bars, restos, agences touristiques et boutiques en tous genres. Les habitants inattendus du lieu sont ces enornmes chauve-souris (flying foxes, roussettes en francais?) qui squattent les grands arbres de la ville : impressionnant quand elles prennent leur envol.
Bon treve de glandouille, je reprends le camion (toujours l'enorme 6-places donc) des le lendemain pour aller decouvrir les "Tablelands" a l'interieur des terres. Kuranda, Marreba (et son petit musee d'avions militaires WW II), Atherton, Yungaburra. Le temps est assez maussade donc je ne profite pas vraiment du paysage malheureusement. Je passe ma premiere nuit an camping sauvage a Yungaburra, petite ville assez charmante au milieu des collines et des laces. Je n'arrive pas a appeler cela un village, car pour moi l'image du village correspond a quelquechose d'ancien, de petit, de "compact" on va dire. Or ici, meme avec 70 habitants, les rues sont larges, les maisons et les proprietes s'etalent, et... tout est recent, forcement.
Le lendemain, je decouvre enfin le paysage du Tableland, ses grandes collines rondes couvertes d'herbes, et dans les vallees, la foret humide et des rivieres offrant des chutes d'eau spectaculaires. Je me fais donc le circuit des chutes, mais bon, au bout de 5, il est deja moins motive le bonhomme. Je m'arrete a Ravenshoe, la plus haute ville du Queensland, typiquement australienne, avec son train a vapeur, et son artere principale large et ses commerces en enfilade. A l'est, les collines verdoyantes des Tablelands s'etendent jusqu'a la cote (a 50km a vol d'oiseau), et a l'ouest, c'est l'outback sauvage, sa terre rouge, ses eucalyptus... et son absence de reseau telephonique. Ravenshoe marque la frontiere entre ces 2 types specifiques de paysages et de vegetation, le passage de l'un a l'autre se faisant en quelques kilometres seulement.
De retour a Cairns, j'echange mon mammouthesque camping car Ford 6 places pour un tres fleuri "hippie camper" (dont je n'apprecie que moyennement les fleurs autocollees sur la carrosserie, mais bon, on va dire que c'est assorti avec ma guitare) et me voila reparti sur la route. Je prevois d'entamer le "Savannah Way", une route classiaue de decouverte touristique de Cairns a Broome, coast to coast.

Premiere etape a Flying Fish Point, sur la cote, 85km au sud de Cairns. Je me fais inviter le soir par un groupe de jeunes couples, en weekend avec les enfants, et possedant un materiel de camping a faire palir le plus chevronne de nos campeurs francais! Tentes immenses, 4x4 et remorques avec cuisine complete integree... Au programme, une soiree Trivial Pursuit, filles contre gars, mais malheureusement uniquement sur la culture australienne : sport, politique, geographie, art, et histoire. Enfin, "histoire" est un bien grand mot, je dirais plutot "actualites", vu que dans ce dernier domaine, il n'y a pas de question avant 1850, de fait. La seule question a laquelle j'aurais pu repondre est "Qui a donne le nom 'Australia' a ce pays, a la place de New Holland?" C'est Matthew Flinders bien sur, nous l'avons vu sur un des panneaux a Kangaroo Island! Mais apres 3 bieres, 2 tournees de shooters et 1 d'herbe-qui-fait-rire, la vitesse de percussion s'en ressent. Qu'importe, les "gars" ont gagne leur soiree en ville, alors que les filles devront babysitter...

Le lendemain, cap a l'ouest. Je repasse par Milla Milla, Ravenshoe, puis Mount Garnet, pour atteindre le parc naturel d'Undara et ses "world famous" tunnels de lave. Mais les randos dans le coin ne peuvent se faire qu'avec un guide, et moi, j'aime pas trop les guides, surtout a 50 $, et encore moins les horaires imposes. Je zappe donc, et continue toujours plus a l'ouest, pour arriver a Mount Surprise, sympathique bourgade au milieu de rien, son cimetiere aux 3 tombes, sa station-service / supermarche / hotel / poste, et ses 2 (!!!) campings. L'un vante les merites de son "snake show", je choisis donc l'autre, chez Joe & Jo. Je ne trouve pas Joe, mais Jo est un bon australien bien ancre dans son Outback, le chapeau, les croquenots tout crottes, l'accent de fermier, la panoplie complete. Le soir, il fait anime le feu de camp, avec les chansons de Slim Dusty bien sur, et autres classiques de musiques country. Entre les chansons, il lance une tournee d'histoire, et quand ca s'essoufle, on passe aux histoires droles, qui commencent invariablement par "this is a true story, guys. It takes place in Tasmania..." et hop, ca enchaibe sur une blague. Je l'accompagne a la guitare sur quelques morceaux et fais un petit blues en fin de soiree qui suffit a mon bonheur. De nouveaux convives arrivent, un peu plus avines, et les blagues commencent a tomber a plat : je s'rais pas etonne qu'on ferme...

Je dequanille aux aurores le lendemain matin pour rejoindre Georgetown, a peine plus gros que Mount Surprise mais avec un grand et flambant neuf "Tourist information center". On se demande pourquoi d'ailleurs, car qund je demande ce qu'il y a a faire plus a l'ouest, l'aimable sexagenaire de service semble sceptique. "A l'ouest? Le prochain parc national est a... 600km! Sinon, vous pouvez toujours aller aux tunnels de lave" Ben j'en viens , ma ptite dame! Cela sonne comme la fin de la ruee vers l'Ouest pour moi, il faut se rendre a l'evidence, il n'y a rien : je m'en retourne. Sur le chemin du retour donc, je tente "l'alternative road", une piste qui passe par Chillagoe. Mais au bout de 20km de poussiere, je n'ai toujours croise personne - a part du betail - et la piste devient dangereusement sablonneuse, trop en tout cas pour mon petit van. Ca serait extremement ballot de se retrouver plante seul au milieu de l'outback. Donc demi-tour une nouvelle fois.
Je stoppe a Atherton pour la nuit et me fais un festin au BBQ : mais, champignons, oignon, asperges, courgette, pomme de terre et un enorme T-Bone. Je taille le bout de gras avec un jeune couple de hollandais en vadrouille australienne pendant 7 mois ; nous echangeons sur la question des aborigenes, et nos avis d'europeens convergent - j'y reviendrais... (rien a voir : je lui emprunte aussi sa tondeuse pour la coupe de cheveux la moins chere du voyage...)
Repos le jour suivant (toujours a Atherton), a part une petite marche de 2 heures sur une petite colline bien abrupte, histoire de ne pas trop rouiller. Sequence emotion avec la lecture du livre de ma soeur, L'Avant Derniere Chance (voir son blog http://carolinevermalle.typepad.fr/). A l'heure du barbecue (cette fois je m'offre des gambas grillees), un autre jeune hollandais vient me causer : on s'est, parait-il, croise chez Appollo (location de camping-cars) a Alice Springs, et il m'a vu aussi a Uluru et Darwin. Je n'ai aucun souvenir du bonhomme, oops, mais c'est reparti pour la causette. Non loin de la, un campeur octogenaire a sorti son harmonica et joue de longues minutes : definitivement le meilleur harmoniciste que j'ai jamais entendu. Cet ensemble de choses, les rencontres, la bonne bouffe, la lecture emouvante, la musique et l'ambiance de la ville, fait que cette pause a Atherton me redonne une nouvelle dynamique pour continuer le periple et chasse la lassitude qui a finit par se faire sentir. Car si l'Australie a de magnifiques paysages a faire decouvrir, l'experience humaine est pauvre comparativement a mes experiences indiennes et asiatiques. Donc cette fois, direction le nord et la terre perdue du Cape York.

mercredi 15 avril 2009

Daintree National Park & Cape Tribulation : nos amies les sangsues

Apres une journee de farniente a Cairns - je reviendrais sur l'ambiance de la ville plus tard - direction Daintree National Park, et la region de Cape Tribulation, inclus dans ce parc. C'est un des rares endroits au monde ou la foret humide rencontre la mer. Et quelle mer : la bariere de corail est a 30min de speed boat. L'arrivee sur Cape Tribulation se fait par un bac : de l'autre cote de la riviere, la vegetation change du tout au tout, et l'on plonge directement dans la rainforest. Comme souvent en Australie, pour connaitre l'animal emblematique du coin, il suffit de regarder les panneaux routiers jaunes : cette fois, c'est le casoar a casque, et effectivement, nous en voyons un sur le bord de la route, depuis le camion.
Le camping donne pratiquement sur la plage, qui est plutot du genre sauvage. La baignade est possible mais plutot aux endroits proteges par le recif, rapport aux requins... Et il y a des meduses boites aussi. Bref, on verra ca plus tard...
Le lendemain matin, on attaque, chacun a son rythme, la grande montee du Mont Sorrow, a travers la rainforest, qui pour le coup est tres TRES humide. La fille du camping nous avait prevenu : la marche sera difficile (entre 5 et 6 heures), c'est physique, boueux, glissant, et il y a des sangsues. Qu'a cela ne tienne, je mets les chaussettes par dessus le pantalon, ca devrait les empecher d'atteindre la chair fraiche. Tu parles Charles : je fais une premiere pause pour en enlever une 20aine sur mes chaussures et m'en decouvre sur les mollets. Pas glop. Une fois en haut, sur la petite plateforme panoramique qui permet de voir la cote - par temps clair, c'est a dire que je ne vois absolument que du blanc vu que c'est plutot pluvieux aujourd'hui - j'enleve tout pour inspecter les degats : plusieurs se sont bien attaquees a mes chevilles, et j'ai une dans l'entre-jambe. Pas vraiment douloureux, mais carrement degoutant. Et une fois qu'elles ont fait le trou dans la peau, ca saigne longtemps avant de se refermer... Charmant pays! J'adopte une nouvelle strategie pour la descente, avec lacage des lacets de chaussures par dessus le pantalon, et avec un rythme plus soutenu, forcement... Les parents auront aussi eu leur lot, donc nous mettons les vetements "infestes" de sangsues dans la soute, pour ensuite tout nettoyer une fois arrives au camping. Et du coup, on infeste aussi notre emplacement au camping, et papa se retrouve avec une sur la cheville qui a decuple de volume! Bien joue...
L'apres-midi, nous allons a la limite de la route autorisee pour les vehicules "non 4x4", qui est elle-meme tres limite pour notre camping car, pour aller se baigner dans une des nombreuses petites rivieres, appelees "creek". A priori, c'est safe, mais 200m plus loin, sur la meme riviere, il y a un panneau "attention danger crocodiles". A croire que les crocos australiens savent lire les panneaux...
La marche de nuit prevue ne se fera pas : le tour est complet!
Donc a la place, on se fait plaisir pour le dernier repas a Cape Tribulation : Barramundi grille, filet de kangourous et sa sauce aux berries, St Jacques et grosses moules du coin, lovely. Le jour suivant, place a la grande barriere de corail, nous avons booke un tour en speedboat pour 2 heures de snorkeling avec un guide, tres australien a tout point de vue. Le site, qui semble en pleine mer, est tres beau, avec une langue de sable affleurant de la surface, servant de refuge a moult especes d'oiseaux. Quelques belles tortues, raies tachetees, poissons coffres, etc, et un gros barracuda que seul maman, restee pres du bateau, aura la chance de voir (dans quelques annes, il fera au moins 3m, ce Barracuda...)
On repart sur Cairns l'apres-midi meme, afin d'etre pres pour le lendemain pour la plongee, la vraie...
Bon, autant vous dire tout de suite : pour ceux qui veulent commencer la plongee, Cairns est sans doute le pire endroit. Il y a peut-etre 100 personnes sur le bateau, on vous appelle par un numero, on vous refile un equipement de base et de qualite mediocre, et hop tout le betail a l'eau. Il se trouve que la traversee (1h30 quand meme) etait plutot mouvementee, donc le beau bateau se transforme en gerborium assez rapidement, c'est tres plaisant, et pas vraiment ideal pour se concentrer sur le brieffing et se mettre en confiance. Si l'on veut avoir un guide, il faut payer en plus, 15 $ !!! Ce qui veut dire qu'avec un simple diplome Open Water, on peut plonger en autonome (avec un binome bien sur). C'est a peine s'ils vous brieffent sur le fonctionnement de l'ordinateur de plongee... donc rien ne vous empeche de rester 1h a 30m. Bref, j'ai trouve l'organisation de cette sortie extremement peu rigoureuse sur la securite sous l'eau (profondeur, paliers, vitesse de remontee, consommation d'air, signes d'urgence), avec un service minimum et impersonnel. Mais finalement j'etais plutot content d'avoir la liberte de m'eloigner des groupes de japonais une fois sous l'eau, et nous avons pu explorer avec mon binome allemand de nombreuses petites caves sous-marines. Mais la encore, personne ne nous a brieffe sur le courant dans ces grottes, sur la visibilite, et ne parlons pas de la protection des coraux... Au programme de ces 3 plongees, un enorme merou cache dans un recoin, un gros "wrasse" (il faut que je verifie le nom en francais), quelques tortues, un trigger fish pacifique, un banc de minuscules poissons translucides. Je suis un peu desole pour maman et papa qui, de fait, n'ont pas vraiment eu l'experience attendue sur cette grande barriere de corail : viendez en Thailande !
Le sejour commun en Australie se terminera par un immensissime plateau de fruits de mer, un truc gargantuesque appele "Raw Prawn Extravaganza", raw prawn etant le nom du resto. Langouste, crabe, St Jacques, moule, crevettes (froides, puis grillees), calamars, poissons fumes et grilles... l'orgie!
Et le lendemain, je me retrouve de nouveau en solo, avec cet enorme camping car pour 6, ca va etre facile pour manoeuvrer..

mercredi 8 avril 2009

Litchfield et Kakadu - mes amies les fourmis, acte 3

Une fois encore, nous recuperons la taille au-dessus pour le camping car, mais celui-ci ne ment pas sur ces 150 000km : poussif le bestiau... Depuis Darwin, direction Litchfield National Park. La premiere halte, au Tourist Caravan Camp, nous met tout de suite dans l'ambiance : il fait tres chaud mais surtout tres humide. Faune et flore sont aux anges... Et nous avons le loisir de rencontrer dans les douches, nos amis bratraciens - crapauds, grenouilles, rainettes, et nos amis les insectes bizarres - qui se distinguent surtout par la taille dans la region. Les moustiques sont aussi de la fete... Sans parler des serpents, que nous voyons surtout (et heureusement) du camping car, sur la route - quoi que nous sommes passes pas loin d'un serpent arboricol qui avait l'air... louche.
Litchfield possede de nombreuses petites marches autour de chutes d'eau, dont la plupart sont ouvertes a la baignade. On s'attend a une eau froide, mais il n'en est rien, quelquechose comme 26 deg C, juste rafraichissant quand il fait 35 dehors. La principale chute, Wangi Falls, est fermee pour cause de crocodiles et de fort debit - la saison des pluies vient juste de finir dans la region. Donc bonne seance de baignade a Florence Falls, puis belles ballades dans les differents sites. Le dernier camping a Litchfield sera tres sauvage : vieille piscine hors-sol avec les caisses de biere en plastique en guise de marches pour monter, pas de boutique mais un vieux congelateur dans lequel on trouve de quoi tenir pour la soiree. Mais nous avons vu une pancarte "cafe - restaurant". On s'y rend a pied : le lieu, pouvant recevoir au moins une centaine de personnes, est desert, mais tout est sorti : tables, chaises, frigo a bieres... Je fais le tour du proprietaire et derange une multitude de kangourous. Finalement le patron - qui est aussi pilote d'helicoptere, guide, cuisinier, plombier, etc etc etc - se pointe, et nous servira alors le meilleur steak de kangourou grille de tout le sejour! Le retour a pied dans la nuit se fait au pas de course - c'est fou comme la nuit est pleine de bruits ici...

Le lendemain au reveil, je remarque une x-ieme petite fourmi sur mon drap de lit. Bizarre, quand meme, ces fourmis sur le drap. Et en cherchant un peu, je trouve un nid sous mon matelas! Aaaaarrrrggg je hais les fourmis. Je sors tout a la volee, pour noyer le camping car dans l'insecticide. Et au moment de remettre mes chaussures - restees dehors pour la nuit - je trouve un enorme crapaud dans celle de gauche ; et je ne pense pas que ca porte chance...

Apres Litchfield, direction Kakadu National Park. Nous entrons dans Kakadu pour l'entree sud, a Mary River Roadhouse. Une fois encore, on s'attend a un semblant de ville, vu la grosseur du nom sur la carte. Niet, c'est juste un camping, avec un "visitor center" dans une baraque de chantier, pas d'internet, et un australien made-in-australia a la reception : tatouages, accent a couper au couteau, cheveux longs crassous, casquette et grosses chaussures de chantier. Sur les murs de l'entree, des photos d'un crocodile capture il y a quelques mois a 300m du shop : 4,5m... Qui veut aller se promener dans les marais avec moi?
2eme arret a Cooinda : un des rares endroits ou l'on peut participer a un "tour", une visite avec guide dans le parc, en l'occurence ici en bateau, sur la "yellow water" river et ses plaines inondees. Nous avons la bonne idee de faire celle du coucher du soleil : "birdlife" foisonnante et variee (jabiru, sea eagle, aigrettes, etc) et surtout, les "crocs" sont de sortie! Ils se laissent approcher a 2m du bateau, qui a tendance a pencher dangeureusement quand tout le monde se met du meme cote pour voir la bete de pres. De tres pres meme... Le soir, on arrose cela avec un filet de Baramundi grille et un vin blanc local, yummy yummy!
De nombreuses routes, dans Kakadu, sont reservees aux 4x4, et parmi elles, beaucoup sont fermees pour cause d'inondation. Et rester sur la route principale n'a pas beaucoup d'interet car le paysage est assez plat et peu varie, c'est une de mes deceptions. A defaut de pouvoir marcher ou participer a d'autres tours, nous allons jusqu'a Ubirr (sous la pluie!), lieu principal de "rockart" aborigene. Effectivement, les abris rocheux du site abritent de nombreuses peintures traditionnelles, vieilles de 14000 a 2000 ans. On ne peut dater les peintures physiquement, il faut se baser sur les dessins eux-memes pour estimer leur age, ce qui est rendu difficle par la superposition des couches : l'acte de peindre est plus important que la peinture en elle-meme. Ubirr possede egalement un monticule rocheux offrant un lookout a 360 deg, que l'on atteint juste apres la pluie. Le paysage, de roches, forets, plaines inondees et prairies, eclairees de tache de soleil, est magnifique. Une grande serenite se degage de l'endroit : pas etonnant que les aborigenes aient choisi ce lieu pour habiter.
La derniere halte se fera a Mary River National Park, un petit parc entre Kakadu et Darwin. La riviere en elle-meme abriterait plusieurs crocos, mais ils ne se montrent pas (et nous ne les cherchons que moderement, car cette fois, nous sommes a pied...). Une derniere dose de moustiques, et hop, direction Darwin. Au programme : mise a jour du site (c'est fait), mise en ligne des photos (voir Facebook) et... festin pour mon anniversaire!

jeudi 2 avril 2009

Curtin Springs Story



Une photo et des coordonnees GPS, c'est ce que j'avais recu de Thieum et Fred lors de leur voyage en terre aussie il y a quelques mois. GoogleEarth me donne le nom du bled correspondant a ces coordonnes : Curtin Springs. Un nom ecrit en gros sur la carte routiere du centre rouge, mais la realite est tout autre...
Curtin Springs, c'est un "road house" sur la route entre Alice Springs et le rocher Uluru. Rien 200km avant, rien 200km apres. 3 pompes a essence, un terrain de camping tout sec (et gratuit pour les emplacement sans electricite), quelques bungalows, qqs vieux tracteurs, pick-ups et autre bordel de fermiers, du betail au taux de mortalite assez eleve si on en croit les carcasses aux alentours, un petit bar avec des photos de differents reptiles trouves dans la region, un petit resto, un nombre indetermine d'employes asiatiques (5?) pour s'occuper de ce resto et du "jardin", une caissiere jeune, blonde, et obese (comme tres souvent...), une patronne en chemise de cowboy, et 2 emeus, dont 1 est au service a la pompe a essence. Tout cela battu par le vent chaud et poussiereux de l'outback, et par le bruit des quelques road-trains qui passent sur la Lasseter Highway. Autour, c'est le bush aride. On distingue le Mont Conner au loin, seul element qui se distingue dans ce paysage desole.
Donc je m'arrete a la pompe. Je demande a l'emeu de service :
"Hey, good day, mate! Dis moi, des amis a moi sont venus ici il y a quelques mois et ont laisse quelquechose pour moi, ca te dit quelquechose?
- Oula, me repond l'emeu, si je devais me souvenir de tous les poux morts de touristes qui s'arretent ici, j'ai pas fini...
- Si, si, souviens-toi, un grand sec l'air pas commode, et une petite energique tout en sourire... Ils ont campe ici, y'a meme ta tete sur la photo!
- hey, mollo l'asticot, peut-etre qu'ya ma tronche sur la photo, mais j'ai des clients a servir, donc regarde mieux la photo..."
Bon effectivement, je cherche la grande antenne - il n'y en a qu'une a 200km a la ronde, puis la barriere blanche au fond du camping, le pneu... Oui, l'arbre a grandi, mais c'est bien l'endroit.
Je cherche dans le pneu : des feuilles mortes, des cadavres d'insectes et de lezards, des araignees, avec des oeufs de je-ne-sais-pas-quoi-mais-j'ai-pas-envie-de-savoir (merci, vraiment!), et, entre 2 pierres qui ne sont pas venues ici toutes seules, un bout de papier plie dans un sachet en plastique.
"Hey, l'emeu, j'ai trouve! Ca a l'air d'etre ca, non? Mais il est tout sec et tout plie, impossible d'en faire quoi que ce soit!
- Ben, fais comme moi, mets-le sous l'eau" repond l'oiseau qui se rafraichit sous le jet d'eau d'arrosage du jardin.
Je m'execute, mais bon, le petit mot est comme du papier mache, impossible de lire quoi que ce soit, meme en le depliant delicatement avec une pince a epiler : je n'y vois qu'une pub pour la location d'un 4x4...
Je dis en revoir au bipede, en lui disant, un peu decu, que le papier a vecu dans son pneu trop longtemps pour pouvoir lire quelquechose...
"L'important n'est pas le mot en lui-meme, mais l'intention d'avoir laisse quelquechose, et le plaisir de chercher ce quelquechose a 20 000 km de chez soi..."

La parole de cet emeu m'a emu. (ecrire cette phrase au present aurait ete ridicule)

Quelques jours plus tard, je trie mon sac avant de prendre l'avion, et retrouve les petits bouts de papiers, tout secs : le contre-jour me permet alors de voir qu'il y avait effectivement un mot ecrit. Je dechiffre quelques bribes :
"...ne sais pas dans quel etat tu vas trouver ca... (hahaha, il est marrant, mon pote)... profite... thieum... bisous.... fred..." Bon ben voila, j'ai eu mon petit mot de Curtin Springs, un endroit tres australien...

Le centre rouge : Uluru, King's Canyon, and more...

Des la descente de l'avion, nous sommes prevenu : oui il fait tres TRES chaud dans le centre rouge, et oui, il y a beaucoup, BEAUCOUP de mouches. Le chapouche (chapeau-a-muche) est obligatoire si on ne veut pas devenir fou. En ville c'est tolerable mais apres quelques kilometres seulement en dehors de la zone urbaine, elles zizinnent continuellement autour de vous en essayant si possible d'atteindre yeux, nez et oreilles. Nous prenons possession de notre camping car, qui possede tout de meme 6 couchages, car nous avons ete upgrade... Il y a de quoi faire une fete a 12 a l'interieur, mais au regard de notre aptitude familiale a repandre du bordel a la vitesse d'un emeu au galop (si, si, ca galope un emeu), finalement il n'est pas si grand que ca, ce camion.
Premiere etape au camping de Erldunda, au croisement de la Stuart Highway (principal - je veux dire SEUL - axe routier nord sud entre Darwin et Adelaide) et de la Lasseter Highway, qui file vers l'ouest jusqu'a Uluru. Le patron du lieu se promene avec son chien et son emeu, mais il y a aussi un jeune kangourou curieux. Un pauvre chat mal aime (ah oui, j'ai oublie de vous dire que sur Kangaroo island, ils chassent les chats, qui se sont reproduits trop vite et menacent la faune locale, et vendent leur peau dans les magasins de souvenir... le chat n'est donc pas aime car il fait partie de ces animaux introduits, volontairement ou non, par les colons, et qui ont completement chamboule l'ecosysteme australien) viendra nous voir, on le surnommera "la plonge" car il nettoiera nos assiettes ayant servi a manger notre delicieux steack au barbecue.
Le lendemain, apres 250km de route droite au milieu de l'outback aride et hostile - 5 cadavres de vaches vus de la route quand meme! - nous arrivons a Uluru, lieu hautement symbolique de la culture aborigene, bizarrerie geologique au milieu du nulle-part, degageant une forte puissance mystique. Premiere marche au sud du rocher. Nous campons a l'exterieur du parc national, mais revenons le matin pour faire la marche autour du rocher, un classique australien, meme si finalement Ayers Rock est plus impressionnant vu de loin. Je mets plusieurs photos pour montrer les differences de teinte du rocher et du bush, en fonction de l'heure. Et si sur la derniere, j'ai l'air un peu tendu, c'est que les mouches etaient vraiment coriaces a ce moment-la...
Kata Tjuta, ou Monts Olgas, se trouvent encore plus a l'ouest, en fait a la fin de la route. C'est une formation rocheuse originale, tout en rondeurs, toujours de cette pierre rouge caracteristique de la region. Le sentier appele "Valley of the Wind" vaut a lui seul le deplacement : point de vue sur l'outback, cirque spectaculaire, et tranquilite comparee a Ayers Rock. J'ai un regard fascine vers cette piste qui part vers l'ouest, 1500km de poussiere traversant les reserves aborigenes, qeulques rares roadhouses, pour arriver a Broome ou a Perth, plus au Sud...
L'etape suivante est King's Canyon, un des classiques de la region. Et en en effet, c'est la plus belle marche du sejour dans le centre rouge : falaises de 100m, ilot de vegetation verdoyante (Garden of Eden, ou l'on peut se baigner), formations rocheuses spectaculaires, fossiles, etc. Le King's Canyon Resort est dans la lignee des grands resorts de camping du coin : pratique, bien pense, avec piscine, bar, internet, essence, etc, mais sans charme.
Notre dernier campement se fera au Glen Helen Camp Ground, dans les Monts McDonnell, a une centaine de km a l'ouest d'Alice Springs. Pour le coup, c'est nettement plus familial, plus sauvage... plus australien quoi. Petit coup de stress avec la perte des lunettes maternelles, que nous retrouverons le lendemain coincee sous le micro-onde du camping car : elles s'y sont glisse lors d'un roulage sur piste un peu chaotique.
Et ce soir, pour le dernier soir dans l'outback, rendez-vous au BoJangle's Sallon, the place to be seen in Alice Springs, recommande par certains de mes amis d'abord, puis par les locaux : nous devrions y retrouver entre autre la nenette de la location de camping car, source d'excellents conseils.

mercredi 1 avril 2009

Kangaroo Island

La veille du depart, nous essayons un resto chinois qui fait reference dans tous les guides : au menu pour nous, canard saute au the et a l'anis, et crocodile aux petits legumes.
J'apprehendais un peu le tour organise a Kangaroo Island (papa et maman ont reserve tours, vols, hotels et camping cars depuis la France) mais en voyant l'allure de notre guide a l'arrivee du ferry (et la petite taille du bus) et en ecoutant son premier speech, je suis tout de suite soulage : c'est un anglais plus tout jeune - Simon - avec un look de surfeur qui ne fait qu'un tour par mois, fait participer tout le monde a la preparation de la bouffe, prevoit les horaires pour eviter de croiser les "big blue bus" et qui a prevu du sand-boarding sur les dunes de Little Sahara... Il n'en est pas moins un specialiste de la biodiversite, la geologie, l'economie et l'histoire locales. Le groupe est assez heterogene, 2 jeunes argentines, une famille de fermiers anglais (pas les plus deconnants je dois dire), une francaise d'une trentaine d'annee avec qui on sympatisera, un couple d'anglais bien sympa, et un vieil australien octogenaire, a l'accent incomprehensible. Kangaroo Island etait, il y a quelques annees, un haut lieu pour la production de laine. Mais nombre de fermes de l'ile ont ferme pendant la crise de cette industrie, le nombre de moutons a ete divise par 3 et de nombreux proprietaires ont du vendre leurs terres a societes de plantations d'arbre. Et ca rapporte plus, car en plus de produire du bois, ces plantations permettent a certaines grandes entreprises de pouvoir justifier une politique environnementale "propre". Je ne sais pas si des lois sont deja en cours sur le sujet, mais cela permet aux entreprises polluantes de compenser le bilan carbone en achetant des hectares de plantations d'arbres. Ce qui n'a pas l'air d'etre du gout des locaux...
Nous marchons sur la plage des "australian fur seals", une espece d'otarie specifique a la region, nous visitons une ferme d'eucalyptus (produisant notamment de l'huile d'emeu, rien a voir, mais tres bon pour la peau), nous faisons du sand-boarding (une simple planche en bois comme celle d'un skate-borad mais sans roue) sur les magnifiques dunes de little sahara - une "Simon Special", nous mitraillons de photos koalas et kangourous du parc naturel, et nous finissons par un barbecue commun dans une sympatique ferme. Un mini safari de nuit autour de la ferme nous fera comprendre pourquoi l'ile porte ce nom : des dizaines de kangourous de belle taille broutent autour de sillos a grain. Il y a egalement des wallibis, plus petits, des opossums...
L'ile fait 160km de long, les routes principales sont goudronnees mais Simon prefere les pistes. Le lendemain, seance photo au remarkable rock (voir mes photos facebook), puis marche sur la cote tres sauvage autour de Cap du Couedic (les francais sont arrives quelques jours apres les anglais sur cette ile, mais certains endroits portent des noms de chez nous), avec de nouveau un troupeau de phoques etales sur les rochers, et enfin une baignade bien meritee sur une magnifique plage dont j'ai perdu le nom...
Nous rentrons tard sur Adelaide, une courte et mauvaise nuit au Mercure, et vol vers Alice Springs : le centre rouge, le VRAI outback, la ou l'on trouve le VRAI boomerang...