jeudi 23 juillet 2009

La Valle Sagrado : Pisaq y Olataytambo

Je chope donc le bus local pour Pisaq, les seuls autres Gringos etant un couple d'espagnols. Le reste des passagers sont des locaux, ca transporte tout et n'importe quoi dans ces grands tissus roses colores en bandoliere, mais surtout des bebes, et, hmmm, ca sent un peu le lama dans le bus. Une fois arrive a Pisaq, les "touristicuzcosiens" ne sont pas encore la, donc je commence la marche completement seul dans les terrasses incas. Comme j'ai du temps, j'ai bien sur choisi de faire la boucle a pied, 10km, des bonnes montees, mais un paysage absolument grandiose. Il n'y a pas a dire, ces Incas savaient choisir leurs endroits. Pisaq-les-ruines (different de Pisaq-le-pont) possede plusieurs sites, dominant les 2 vallees adjacentes, et surplombant de grandes terrasses. Et cote montagne, il y a cet hallucinant gruyere dans la roche, qui sont en fait des milliers de tombes incas, visitees il y a longtemps par les celebres pilleurs de tombes a la recherche d'or. L'acces est bien sur interdit, mais on distingue encore a la jumelle certains ossements. Je finis par croiser la "foule" (bon, j'exagere un peu...) puis reviens finir ma boucle en haut d'un magnifique mirador, pour mon traditionnel pique-nique pain/thon + bananes. Le temps est maussade mais ca n'enleve rien a la magie du lieu.
Apres ma seance d'Internet, je recherche un resto, mais a 21h30, tous les commerces autour de la place (cote touristique du village) sont fermes. Du coup je repars vers le coin local, ou regne bien sur un joyeux petit bordel, ca mange dehors malgre le froid, les vieux papotent avec les jeunes alors que les marmots ne sont pas encore couches. Je demande si je peux "diner", et on m'amene illico le diner du soir, soupe copieuse + plat principal (heureusement, avec du riz). JE dois frapper comme une mule a la porte de mon hotel pour qu'on vienne m'ouvrir.

Depart vers 6h30 pour Urubamba, 2 soles pour 1h30 de route, puis changement de bus a Urubamba, cette fois c'est un petit "collectivo", un de ces mini-vans amenages. Le principe, c'est d'abord d'attendre que le minivan soit plein (mon sac est mis sur le toit avec une brouette et les sacs de cereales) pour partir pour Olataytamba (18 personnes quand meme). Et ensuite, s'arreter en route pour prendre les derniers passagers. C'est a dire qu'on se retrouve avec 2 momes sur les genoux, quand ce n'est pas une vieille mamie indienne et ses sacs de viande. Record a battre : 24 personnes. Et la langage que j'entend parler a cote de moi n'est pas de l'espagnol : c'est du Quechua...
A Olataytambo, je pose mon sac dans un cafe-resto a l'ecart de la place principale pour un petit dej tardif. Il s'est vraiment mis a pleuvoir, mais je ne suis pas du genre a rester enferme, donc visite des ruines qui dominent la ville. Le site est moins impressionnant que Pisak mais vaut le deplacement, meme si le deplacement est plutot humide et boueux. De retour au petit resto pour prendre mon sac, je retrouve Sixtine et Alix, 2 soeurs rencontrees a Arika et qui ont reconnu mon sac a dos et ses drapeaux cousus. On se donne rendez-vous pour une bonne bouffe entre francais le lendemain soir a Aguas Calientes.
Et je prends donc mon train pour cette ville, ultime etape avant le celebrissime Machu Picchu. Cette histoire de train est un racket organise. Peru Rail ayant le monopole, c'est le seul moyen decent pour aller a Aguas Calientes, les autres alternatives etant : le treck a plusieurs centaines de $, ou bien le "chemin des crevards, par Santa Maria et Santa Theresa, taxi + marche le long de la voie ferree, via plusieurs cols et des routes bien plus dangereuses que la "death road" de Bolivie. Et bien sur c'est cher, et sujet aux nombreuses greves peruviennes...

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